Sargassum muticum
Sargasse

D'un disque basal, le thalle vert glauque, qui peut atteindre plusieurs mètres de long, se ramifie de nombreuses fois donnant des rameaux aplatis qui portent des expansions foliacées à l'aisselle desquelles se trouvent de petits flotteurs sphériques au sommet d'un court pédoncule.

Cette algue rappelle certaines Cystoseires (Cystoseira baccata) avec lesquelles on peut la confondre.

Algue autotrophe.

Espèce qui se reproduit facilement par reproduction asexuée; il a suffit en effet d'un fragment de thalle, véritable bouture accidentelle, pour que se développe une colonisation rapide et facile des côtes normandes y compris des zones conchylicoles entraînant des nuisances certaines.

La reproduction a lieu en été où l'on voit apparaître, à l'aisselle des expansions rappelant des feuilles, des réceptacles qui contiennent des conceptacles.

Après libération des gamètes par les ouvertures (= ostioles) des réceptacles, l'œuf ou zygote donne un thalle à 2n chromosomes; les réceptacles tombent ensuite.

Le cycle de développement,le passage de l'œuf à l'œuf, ne met en jeu qu'une seule génération (le cycle est monogénétique à 2n chromosomes ou diploïde).

Algue pérennante, originaire du Japon, introduite en France, accidentellement en 1975 avec l'importation de naissains d'huîtres (Ostrea gigas); elle a connu une expansion remarquable sur les côtes de Normandie puis un développement rapide sur les bords de la Méditerranée (étang de Thau).

Elle a une large distribution depuis l'horizon moyen de l'étage médiolittoral, où elle est souvent présente dans les cuvettes de bas niveau, jusqu'à l'étage infralittoral, dans les milieux plutôt abrités des côtes atlantiques mais aussi en Méditerranée.